Comment perdre du poids sans régime ?

C’est une question que vous vous êtes probablement déjà posée si vous êtes lassé(e) des régimes à répétition qui ne fonctionnent pas ou que vous souhaitez tout simplement vous tourner vers une solution plus naturelle… Dans cet article, découvrez ce qui se passe réellement dans l’organisme lorsque l’on prend du poids et les leviers simples à actionner au quotidien pour perdre du poids sans régime.

Qu’est ce qui provoque (vraiment) la prise de poids ?

1. De mauvaises habitudes alimentaires

Tout d’abord, qu’entend-on par « mauvaises habitudes alimentaires ? ». Aujourd’hui, on ne cesse de nous rabâcher qu’il ne faut pas grignoter entre les repas, qu’il faut éviter les aliments trop gras, trop sucrés, trop salés ou encore de manger à des heures trop tardives.

En réalité, ce qui entraîne véritablement la prise de poids, c’est une trop grande consommation de sucres complexes. Ces derniers sont le saccharose, le dextrose, le maltose et le lactose.

Le stockage des sucres complexes par l’organisme

Les sucres complexes (appelés à tort « sucres lents ») ne peuvent pas être aussi facilement assimilés et métabolisés par notre organisme que les sucres simples (tels que le glucose, le fructose ou le galactose pour les bébés).

Avant de pouvoir être « utilisés » par nos cellules, les sucres complexes doivent être décomposés en sucres simples. L’excès issu de cette décomposition est ensuite converti et stocké en tant que glycogène et gras.

Ainsi, les sucres raffinés et complexes, les céréales (lorsqu’elles ne sont ni trempées ni germées) et les produits laitiers qui sont acides et hautement congestionnants, provoquent un stockage de graisse.

Une assimilation du sucre plus rapide

Parce qu’ils doivent d’abord être décomposés en sucres simples, les sucres complexes nécessitent un temps de digestion plus lent. Pour autant, une fois décomposés, leur assimilation deux fois plus rapide.

Que se passe-t-il concrètement dans l’organisme ? Les sucres passent la barrière intestinale et apparaissent dans le sang. C’est ce qu’on appelle le « pic glycémique ».

Face à ce trop grand afflux de sucre, le corps doit procéder à une régulation pour rester dans les limites de 0,8 et 1,2g de sucre par litre de sang. Il va alors distribuer le sucre en trop dans les cellules.

Mais si cela ne suffit pas à faire baisser le taux de sucre dans le sang, le corps va produire une hormone : l’insuline. À son tour, cette hormone va donner le signal de stockage et ordonner au foie de transformer les sucres en graisses au lieu de nettoyer l’organisme.

Cela confirme non seulement que le grignotage est particulièrement mauvais et à proscrire dans le cadre d’une perte de poids; mais également que les petites prises alimentaires et de façon répétée vont avoir pour effet d’augmenter le niveau d’insuline à un moment T et d’indiquer à l’organisme de stocker le sucre sous forme de graisse.

Résultat : les sucres complexes sont plus facilement convertis en graisse.

672Mélange d’aliments riches en sucres complexes.

2. L’hypoactivité de la thyroïde et des surrénales

L’hypotyroïdie fait partie des principaux facteurs d’obésité. Elle peut se traduire au quotidien par des troubles cardiaques, des ongles cassants et striés, des extrémités froides, une dépression ou une faiblesse de la voix…

Lorsque les glandes surrénales sont en « hypoactivité », cela affecte directement la production de stéroïdes en lien avec le métabolisme des glucides.

3. Le rôle de la génétique

 La génétique joue elle aussi un rôle dans la prise de poids. Chaque cellule de notre corps est une cellule « génétique », certaines étant plus faibles que d’autre.

Une faiblesse cellulaire peut conduire à une faiblesse glandulaire qui se transmet de génération en génération : c’est le propre du patrimoine génétique. Dans ce contexte, chaque génération devient de plus en plus faible (à moins qu’un individu X ne commence à renforcer ses cellules génétiquement faibles).

Ce qui explique notamment pourquoi nous ne sommes pas tous égaux face à la prise et/ou la perte de poids.

4. La composante émotionnelle

Face à des situations de vie qui nous perturbent (dépression, anxiété, deuil, solitude, etc.), les habitudes alimentaires peuvent se transformer.

Bien souvent, l’alimentation devient une mauvaise réponse à de vrais besoins (d’amour, d’affection, d’appartenance, de réconfort…)

Pour tenter d’atténuer des émotions douloureuses, des comportements alimentaires inappropriés ou compulsifs peuvent alors se manifester et entraîner une prise de poids.

5. L’échec des régimes et du sport à outrance

L’échec des régimes peu caloriques combinés à une forte activité physique

On a souvent tendance à croire que la formule magique de la perte de poids réside dans une alimentation la moins calorique possible associée à une pratique sportive intense (je n’ingère pas et j’élimine !).

À nouveau, il suffit d’avoir la connaissance de ce qui se passe réellement dans le corps pour comprendre qu’une telle technique ne peut fonctionner (ou du moins, pas sur le long terme).

L’infographie ci-dessous peut vous y aider :

infographie perdre du poids sans régime optimal food

Le cas des régimes hyperprotéinés

Nous l’évoquions déjà dans notre article sur les protéines, les régimes hyperprotéinés représentent une grande toxicité pour le corps. Et ce surtout si les protéines sont d’origine animale.

Parce qu’il est incapable d’assimiler des structures protéiques en tant que telles, l’organisme doit les décomposer. Il dépense ainsi beaucoup de temps et d’énergie afin de pouvoir récupérer les acides aminés dont il a besoin.

Dans un premier temps, cette énergie dépensée va engendrer une perte de poids. Le corps aura en effet besoin de toute l’énergie disponible pour accomplir cette décomposition des protéines, ce qui va générer en parallèle une décomposition des réserves de graisses. Mais aussi : un affaiblissement des tissus, des fonctions du foie, du pancréas et des reins. Résultat : les tissus musculaires vont eux aussi être consommés.

Très acides, les protéines provoquent l’installation d’un état inflammatoire et la production de mucus. Par défaut d’une réelle nourriture pour les cellules ou d’une bonne assimilation, nous continuons d’avoir faim.

Face à l’état inflammatoire et pour préserver les tissus et les muqueuses, le corps va alors produire de la graisse. On revient à la case départ !

6. Le rythme de vie

L’hygiène de vie globale joue un rôle important sur la prise ou la perte de poids, et notamment le stress.

Ce dernier peut se traduire par un manque de sommeil, un rythme effréné en lien avec l’activité professionnelle ou des problèmes familiaux, entre autres.

Quelle qu’en soit la cause, le stress va provoquer une élévation de l’hormone de cortisol. Cette dernière envoie un signal d’alarme au corps lui indiquant qu’il passe en mode « lutte ou fuite ». Ce dernier comprend donc que ce n’est pas le moment de manger.

Résultat : une mauvaise digestion, une non-assimilation et, à nouveau, un stockage responsable de la prise de poids.

Perdre du poids sans régime, c’est possible ?

Maintenant que nous savons en quoi consiste la perte de poids, il s’agit d’actionner les différents leviers évoqués ci-dessus si l’on souhaite maigrir de façon naturelle et durable.

En fonction de votre situation et état de santé, vous disposez de différentes marges de manoeuvre, parmi lesquelles :

Prendre soin de sa santé physique et psychique

  • Préserver vos glandes surrénales et thyroïdienne : ces dernières contrôlent pas moins de 100 000 milliards de cellules et affectent directement notre métabolisme digestif mais aussi celui des glucides et des lipides qui déterminent notre poids et notre niveau d’énergie.

Comment ? En privilégiant une alimentation naturelle, composée d’aliments les moins transformés possibles (crus). En parallèle, les plantes médicinales peuvent vous aider à régénérer votre système endocrinien (en particulier la thyroïde et les glandes surrénales).

  • Prendre soin de vous : en réduisant notamment votre taux de stress au quotidien. En apprivoisant vos émotions, vous serez davantage en mesure de répondre à vos vrais besoins.

Comment ? En faisant de la relaxation, du yoga, de la méditation ou encore de la cohérence cardiaque. En vous intéressant aux principes de la communication non violente pour connaître et prendre soin de vos besoins.

  • Favoriser des temps de déstockage : par la mise en place d’un jeûne intermittent par exemple. Pendant le jeûne, le corps ne produit plus d’insuline, ce qui favorise l’élimination et donc, la perte de poids. En effet, si l’on attend suffisamment longtemps avant de re-manger après un repas, la glycémie diminue ainsi que les niveaux d’insuline : le corps passe en mode déstockage. L’organisme va alors puiser dans ses réserves de graisses qui vont être transformées en sucres au niveau du foie.

Privilégier une alimentation naturelle

  • Adopter l’alimentation adaptée à votre organisme : à base de fruits frais, de fruits gras (comme l’avocat, les graines et noix), de salades et de sucres simples (fruits et légumes) qui constituent le carburant nécessaire aux cellules. Votre corps se sentira mince, léger et purifié ce qui renforcera votre image personnelle : c’est la boucle vertueuse !
  • Privilégier des aliments riches en acides aminés : les fruits, légumes et noix/graines (trempées et/ou germées) sont les matières premières des chaines protéiques. Ces dernières sont nécessaires à la croissance et à la réparation des tissus. En fournissant à votre organisme un apport suffisant en acides aminés, vos tissus sont protégés.

À la question « Perdre du poids sans régime, c’est possible ? », la réponse est clairement : OUI ! À condition d’avoir suffisamment de connaissances quant au fonctionnement du corps humain et de ses différents besoins.

Avez-vous déjà mis en pratique certains de ces conseils ? Pour perdre du poids, ou tout simplement pour adopter de meilleurs réflexes santé au quotidien ? Si oui, n’hésitez pas à nous faire part de vos retours en commentaires !

11 Commentaires sur “Comment perdre du poids sans régime ?

  1. Nicolas says:

    Merci pour cet article ! J’avoue que si j’étais au courant pour la « non-viabilité » des régimes à base de viande (un petit bonjour au Professeur DUKAN au passage) , je suis toujours resté admiratif des personnes qui arrivaient à gérer leur ligne avec des « conclusions scientifiques ». Personnellement je ne m’y connais pas assez malheureusement, donc j’essaie d’écouter mon corps et mes envies… Tes conseils me permettront je l’espère de monter en compétences sur le sujet ???

  2. Cathy | Créer1Blog.fr says:

    Perso, j’ai utilisé une appli de suivi calorique qui permet de faire attention à ce qu’on mange + sport. Au final, il m’a suffit de juste manger un peu moins et de sélectionner ce que je mange pour ne pas exploser mon apport calorique journalier + faire du sport ?

  3. Alex says:

    Intéressante approche, qui met en lumière l’importance du métabolisme pour le stockage des graisses. Partant de là, avez-vous un avis sur la chrononutrition, qui se base elle-même sur la durée d’assimilation des différents types d’aliments par l’organisme ?

  4. Bousquet says:

    Super article.
    Mon expérience est 15 kilos en moins en 3 ans sans avoir suivi de régime, sans y penser, juste en adoptant ce qui est écrit dans cet article.

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